Mairie de Trébas les Bains
Station Verte Pavillon Bleu 2018

Histoire

Histoire de Trébas

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Situation géographique

Le village de Trébas




Abrité par les collines environnantes ; le village de Trébas (Trebàs) s’étend au bord du Tarn, au sud- est du département ; limitrophe du Sud-Aveyronnais.

Malgré la succession des époques l’habitat conserve l’esprit et la couleur du « Ségala».

 







Le nom de Trébas vient d’une forme « Trebacium »(= le lieu des cabanes), issue du mot Gaulois « Trebo » ou « Treb » qui désigne le lieu où l’on vit et par extension le village, la ville, suivi d’un suffixe roman à valeur collective.



 

Son blason est d’or à un trèfle de gueules.

Habitants : les Trébassiens (los Trebassols)





 
 
Des monnaies romaines, parmi lesquelles se trouve un moyen-bronze de Germanicus » qui avait été frappé pour perpétuer le souvenir de la campagne de Germanie, l’an de Rome 770 soit l’an 17 après Jésus Christ (calcul à compter de la fondation de Rome le 24 avril -753), des médailles et divers débris de poterie découverts lors de travaux de terrassement attestent du fait que la région était habitée à l'époque gallo-romaine et que les vertus bénéfiques de ses eaux étaient déjà connues.
 




 
 
A l’époque féodale, Trébas formait une Baronnie qui fut citée en 1199 et confirmée par un arrêté du Parlement datant du 15 Janvier 1323.

Le territoire de la Commune était partagé en deux seigneuries distinctes : celle de Laroque-Rocazel et celle de Trébas qui étaient réunies à la seigneurie de Gaycre, hameau de la commune de Cadix.
 
 
La seigneurie de La Roque : Un arrêt du parlement de Paris renvoie Raimond de Rocazel, damoiseau, de la demande formée contre lui par le Procureur du Roi qui réclamait l’exercice, sans partage, de la haute et basse juridiction dans le château de La Roque et dans le mas de Férairolles et quelques autres dans Cadix et ailleurs.

En 1464, Rigal-Azémar, écuyer, dénombre et fait hommage pour la seigneurie de Rocazel avec justice haute, moyenne et basse et des censives (censive = terre concédée moyennant un cens payé au seigneur. Par extension : redevance annuelle en argent ou en nature payée pour une terre.) terres et bois.




 
 
Un siècle plus tard, de 1540 à 1544, Bertrand Azémar, écuyer, dénombre le château de la Roque-Rocazel en toute justice, terres, prés, bois, maisons, moulin sur le ruisseau de Crespieu et censives, le dit fief assis dans la juridiction de Valence.

Enfin en 1696 et au cours du XVIIIème siècle ; de Montazet était seigneur de la Roque-Rocazel et habitait ce château qui figurait sur la carte d’état-major et qui existe encore.

 
La seigneurie de Trébas : Raimond de Rocazel que nous avons vu posséder la seigneurie de La Roque avait également des droits sur Trébas.

Le 15 janvier 1323, un arrêt du Parlement déboute le Procureur du Roi qui contestait à ce seigneur, à l’abbesse de Rodez et à Pierre-Bernard de Tayac la haute et moyenne justice dans le château de Gaycre et dans le village de Trévasio.

L’abbé de Saint-Cernin de Rodez mentionné en cette occasion, avait, en même temps la seigneurie spirituelle de Trébas et de Gaycre.

 
 
Au milieu du XVIème siècle, Raymond Lacroix, seigneur, dénombre des censives dans Cadix et d’autres censives dans la juridiction de Trébas.

Dans la première moitié du XVIème siècle, les de Gailhardy étaient barons de Trébas, Gaycre etc. En 1631, l’un d’eux, Antoine Gailhardy, prêtre, seigneur et baron de Trébas, Gaycre et les Avalats fait son testament. Il veut être enterré dans le chœur de l’église Saint-Salvi, au tombeau de son frère Guillaume, ancien chanoine de cette église ; il institua héritier son neveu Antoine Gaillardy, fils de feu François bourgeois de Salers en Auvergne. Il avait épousé Marie de Flers.
 
En 1662-1663 on trouve J. d’Adhémar, seigneur de la Treille, qui porte le titre de seigneur de Trébas.

Puel du Besset est, en 1735, seigneur de Trébas et de Gaycre et, vers la même époque 1723 – 1724 on cite aussi le baron de Lescure comme possédant la seigneurie de Trébas. Enfin, de Puel parait vers la fin du XVIIIème siècle comme seigneur ou même vicomte de Trébas.

Cassini et l’état-major citent un château sur les bords du Tarn, dans ce même territoire ; c’est le château de Trébas qu’on voit encore.

Porte fortifiée.
 



Fin XVIIIème et début XIXème, Trébas s’est développé autour de bases médiévales fortifiées dont il reste encore trois portes.
 

Porte fortifiée.




En 1789, les communautés de Trébas et de Laroque-Roucazel sont rattachées à la sénéchaussée de Toulouse et au diocèse d’Albi.

 L’église de la paroisse est dédiée à « Saint Blaise » (fêté au mois de Février).

Sa longueur est de 23 mètres ; sa largeur de 5,50 mètres ; le clocher carré à 20 mètres.
L'église avant les travaux.







L'église après les travaux.
 
 


Les processions rythmaient le cycle calendaire religieux ; parmi les premières processions de l’année, on trouvait celle de Saint-Marc, le 25 avril, dans de nombreuses paroisses du Ségala, telles que Salles et Trébas. Elle avait pour but la bénédiction de la nature et préfigurait les Rogations. La procession se rendait jusqu’à une croix.

A Trébas pour Saint-Marc, on se rendait auprès d’une croix située un peu en face de l’ancienne poste (lieu-dit Le Crucifix) et datant de 1647.


 
 




Croix (1647)
 



Ancien cadastre.




En 1790, les municipalités de Trébas et de Laroque-Roucazel dépendent du canton d’Alban, district d’Albi.

Le 8 Thermidor de l’An VIII (27 juillet 1800) il fut procédé à l’adjudication du bac pour traverser le Tarn.

En l’An X (an X = du 23/9/1801 au 22/9/1802) les communes de Trébas et de Laroque-Roucazel sont rattachées au canton de Valence, arrondissement d’Albi.
En 1832, un projet de réunion des communes de Cadix et Gaycre à Trébas est présenté. Un autre projet visant la réunion de Gaycre, Trébas, Laroque-Roucazel, Fraissines, Cadix et une partie de Saint-Pierre-Lasserre est également présenté. Aucun des deux ne verra le jour.

En 1835 une ordonnance du 20 mai partage la Commune de Laroque-Roucazel entre la Commune de Trébas et celle de Cadix.

Entre 1910 et 1913 un projet de rattachement de Trébas au canton d’Alban est formulé. Le projet de loi est retiré à la demande d’une nouvelle municipalité.

En 1972 un projet de rattachement de la commune de Fraissines à Trébas ne voit pas le jour.





En 1835, les propriétés curatives des sources furent redécouvertes et Trébas devint Trébas les Bains.

Réputées comme étant les eaux les plus cuivreuses du monde, les eaux de Saint-Roch étaient notamment utilisées dans le traitement des maladies de la peau.

 

​Les fontaines cuivreuses.







Jusqu'au milieu du 19ème Siècle, l'Etat y envoya de vieux militaires blessés dans les guerres de la République et de l'Empire.
 




Pendant la Restauration les eaux furent fréquentées par les grandes familles du midi.

Au début du 20ème Siècle, l'Hôtel des Bains de Trébas était très réputé.





Les eaux de Tébas reçurent d'ailleurs le Diplôme d'Honneur au Congrès International de médecine de Grenoble en 1902 et la Médaille d'Or au Congrès International de Médecine de Biarritz en 1903.

 

Bouteille d'eaux mères










 
 






Détails de l'étiquette

 













Boite de pastilles

L'établissement resta très actif jusque dans les années 1950 puis périclita peu à peu, avant d'être ravagé par un incendie dans les années 1980.

​C'est aujourd'hui une propriété privée.

 


Construction du pont.
 
 




De 1880 à 1887 est réalisée la construction du Pont de Villeneuve sur Tarn (Commune de Curvalle).

Le pont fut inauguré en 1905 par Jean Jaurès.
 


Inauguration du pont par Jean Jaurès.


 
 





Ceci marque un changement important dans la vie de la région et modifie la situation des bacs.

 
 







En dehors des voies importantes de communication, on avait recours à des embarcations particulières ou bien à des passeurs privés. Au bord des principales rivières comme le Tarn et le Viaur on utilisait des bacs constituant des embarcations plus importantes qui depuis la Révolution étaient en principe du ressort de l’Administration. Ces bacs étaient indispensables lorsqu’on voulait passer plusieurs bêtes, une charrette ou plus tard des machines agricoles, et participaient ainsi au désenclavement de certaines zones isolées.






 
 







Le passage du bac.


 
 


Le bac de Trébas fut supprimé par arrêté du 25 avril 1887 au grand dam d’agriculteurs de Curvalle et de Trébas qui étaient obligés d’effectuer un parcours de 4 km environ pour aller passer sur le pont de Villeneuve et se rendre à leurs champs.
Cependant, le bac à fonctionné jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale.
Son souvenir est entretenu dans la toponymie par le moulin situé sur la rive gauche dit « le Port » et sur la rive droite par la présence du support de l’estacade (quadrilatère de poteaux jointifs enfoncés dans le roc et dépassant de l’eau).



 
 



Plan de la traille.


​Construction de la ligne de chemin de fer à Trébas.





En 1873, un projet de ligne de chemin de fer entre Albi et Saint-Affrique s'inscrivait dans le plan Frayssinet. Il devait relier les lignes Paris-Toulouse et Paris-Béziers mais ne fut jamais terminé. Seul le tronçon entre Albi et Saint-Juéry fut mis en service en 1899 de façon à desservir les forges du Saut du Tarn.
​La voie fut creusée mais jamais mise en service. Du moins aura-t-elle servi par le creusement des tunnels dans la montagne et la construction de la route départementale à désenclaver les populations riveraines un peu prisonnières des méandres du Tarn.




 


En 1875, se tenaient cinq foires, au village puis ensuite une par mois (1933 = 24 janvier, 26 février, 24 mars, 15 avril, 24 mai, 14 juin, 24 juillet, 24 août, 24 septembre, 22 octobre, 22 novembre et 22 décembre), dont une foire de Noël spécialisée dans les porcs gras. Elles prirent fin au lendemain de la seconde guerre mondiale.


 
 

​Le marché de poducteurs.


 
 





Aujourd’hui, un marché de producteurs locaux se tient tous les dimanches matin en juillet et août.
 






En 1933, il existait dans la commune deux laiteries pour fromage de Roquefort, l’une à Trébas et l’autre à La Roque. Dans ce dernier hameau on peut voir encore le château de ce nom.


 
 



 
 
Dans les années 1960, alors que le thermalisme se meurt, c'est au tour de l'activité minière de se développer.

 
La Société Minière de Trébas extraira le spath-fluor jusque dans les années 1980 et l'usine de traitement de minerai installée sur la commune voisine de Cadix fonctionnera jusqu'en 1995.



 
 


 



En 1984 construction d’un barrage sur la rivière Tarn.

Les travaux de construction de la centrale débutèrent dès 1984 (la pause de la première pierre eut lieu le 9 octobre 1984) et la mise en exploitation se fit le 8 novembre 1985.



 





Le 1er juillet 1988 une maison de retraite est inaugurée à Trébas et contribue depuis à la création d’emplois pour la commune et ses environs.

La miellerie.

 
 


Aujourd'hui, la commune a conservé une partie de son activité agricole (vergers, miellerie-vinaigrerie, élevages d’ovins pour le lait entrant dans la fabrication du roquefort et de bovins pour la viande réputée du veau du Ségala, élevage de canards).

 
 

Le veau du Ségala.
 
    Moutons.
Elle se tourne de plus en plus vers le tourisme rural et vert qui se développe dans la région de façon significative.
Trébas bénéficie du label « Station verte »

 
et du label " Pavillon bleu 2016 "


 


 
 



Une base de loisirs accueille les nombreux touristes autour des activités liées au Tarn, canoë, baignade, promenades le long de la rivière, randonnées pédestres, équestres, avec des ânes, vélos, tout autour de la vallée.

 
 

 
 
 
 



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